L'alimentation électrique du complexe était assurée par deux lignes moyenne tension 30 KV. L'une d'elles provenait de l'usine de Saulnes, l'autre (dite Micheville) du réseau EDF et passait entre Godbrange et le bois du Haouy au niveau du centre équestre actuel.
Les deux têtes de ligne se situaient dans la partie ouest de la centrale ( la plus élevée) qui contenait les disjoncteurs moyenne tension à commande pneumatique et les transformateurs.
Deux réseaux basse tension étaient distribués sur le site:
- un réseau à courant continu 500 V qui alimentait la traction électrique, les turbosoufflantes, les ponts roulants, le moteur du treuil et toutes les applications où une variation de vitesse était requise.
Cette tension continue était produite par deux redresseurs à vapeur de mercure bi-hexaphasé à cuve métallique refroidis à l'eau et alimentés par des transformateurs adéquats depuis le 30KV. Un vide élevé était maintenu dans la cuve du redresseur par un système à deux étages. Le premier était constitué par une pompe à vide à palette classique. Le deuxième par une pompe à vide à diffusion.
A cette époque les dispositifs à semi-conducteurs de puissance n'existaient pas ( variateurs de vitesse et de fréquence). Pour obtenir une vitesse variable on utilisait des moteurs à courant continu commandés par des rhéostats ( moteurs des soufflantes) ou des controleurs (locomotives électriques, ponts roulants, treuil, chariot de préparation des charges).
Le controleur était constitué par un tambour de fonte actionné par une manivelle.
Sur les différents couronnes isolantes montées sur le tambour des lames cuivrées étaient installées qui entraient en contact avec des plots fixes et connectaient plus ou moins de résistances en fonction de la position de la manette.
- un réseau triphasé 220 V avec neutre distribué pour les utilités, les machines-outils et l'éclairage
Les entrailles d'un contrôlleur
Représentation du tambour du controleur mis à plat