LA MACHINE A LAVER MADE IN RATY
La bête retrouvée dans un sous-sol. En forme pour une cinquantenaire
Prix de revient: 12 000 anciens francs environ.
Achats: une demi-tôle galvanisée ( on s'arrageait avec un ami pour acheter une tôle en commun), un roulement, le moteur monophasé sans circuit de démarrage, une courroie, un interrupteur. Frais de main-d'oeuvre: 2 000 francs( non déclarés) pour le tourneur qui usinait les pièces en aluminium.
Mode opératoire pour la fabrication:
Découpe et pliage de la tôle galvanisée, puis soudure à l'étain pour réaliser la cuve.
Découpe des cornières et des tôles constituant le chassis et le couvercle. Pour ces matériaux on se "débrouillait". Montage et soudure à l'arc du chassis. Mise en place de la cuve.
Réalisation des pièces mécaniques.
Il fallait tout d'abord se procurer une quantité suffisante d'aluminium.
Mélangé à la ferraille destinée au haut-fourneau, le constructeur de machine à laver trouvait rapidement son bonheur. En plus il diminuait ainsi le taux d'impuretés dans la fonte.
La matière première réunie, on la faisait fondre et elle était coulée dans des moules que des âmes charitables avaient usinés pour le bien de tous.
Ensuite intervenait le tourneur.
Assemblage du système de brassage et montage sur le chassis. Montage du moteur et de la courroie. Réglage de la position du moteur pour obtenir une tension correcte de la courroie.
Essai sommaire, sortie discrète de l'usine et transport vers le logement.
Bonheur de l'épouse car le problème du lavage des "bleus" était résolu.
L'intérieur de la cuve en tôle galvanisée et la roue qui brassait le linge dans l'eau de la cuve
Le moteur monophasé et la poulie d'entrainement munie d'un petit volant de lancement du moteur
Mode d'emploi:
Le tube en caoutchouc étant attaché en position haute, la machine était remplie d'eau chaude préalablement chauffée dans une lessiveuse. On ajoutait la lessive et le linge à laver et on plaçait le couvercle. Intervenait alors l'opération délicate de mise en route du moteur. Le moteur utilisé ne pouvait pas démarrer seul du fait de sa conception.
On fermait donc l'interrupteur et rapidement on donnait une impulsion au volant de la poulie pour lancer le moteur.
Malgré la dangerosité de cette opération, je n'ai pas connaissance qu'il y ait eu des accidents. La vidange se faisait simplement en libérant le tube raccordé à la partie inférieure de la cuve.
Cette machine rudimentaire usait bien un peu le linge mais QUEL PROGRES dans les chaumières