LES CHARGEURS
Les boguets de minerai , sont accrochés à une locomotive et conduits aux accumulateurs ou cases à mine. Le plancher de chaque accumulateur présente une soupape , munie d'un levier.
Les chargeurs roulent les boguets vides sous la trappe , actionnent des leviers, le minerai emplit le wagonnet. Il est difficile de maitriser cette grêle de pierre qui tombe sous la pression de toutes les couches de minerai superposées: les moëllons s'abattent au petit bonheur et quand l'ouvrier s'approche pour fermer la trappe, il est souvent lapidé. Le résultat se manifeste par des plaies aux mains, aux bras , au visage, des blessure aux pieds. Quelquefois, le chargeur est plus sérieusement atteint et doit abandonner le travail. Il arrive aussi qu'il meure sous les pierres. Le 24 décembre 1907, dans les dépôts des hauts-fourneaux de la société Senelle-Maubeuge, à Longwy, un chargeur est enseveli sous un éboulement. On le dégage après trois heures de travail. Il avait les deux jambes brisées et le corps couvert de contusions. Il mourut à l'infirmerie de l'usine où on le transporta.
Une charge moyenne pour le haut-fourneau se compose de 12 boguets de coke et de 18 à 20 boguets de minerai. Il est d'usage de faire 15 charges par 12 heures. Un boguet chargé pèse 1200 kg. Trois chargeurs sont affectés au service d'un haut-fourneau. Chacun d'eux doit charger et rouler , des réservoirs au monte-charges, quatre boguets de coke et cinq à six de minerai par charge. L'espace aménagé sous les réservoirs pour permettre d'y rouler les boguets mesure 1,50 m de hauteur.Les chargeurs travaillent pliés en deux, sans pouvoir jamais se dresser à leur taille et c'est une cause de terrible fatigue, ajoutée à celle que provoque la manipulation quotidienne de 160 000 kg de minerai et de coke.
Les chargeurs gagnent 4 F par 12 heures et une prime qui s'élève à 0,50 F par jour leur est allouée s'ils atteignent un minimum de charges fixé. Ii leur fallut soutenir les longues grèves de 1905 pour obtenir ces salaires.
Les chargeurs roulent les boguets vides sous la trappe , actionnent des leviers, le minerai emplit le wagonnet. Il est difficile de maitriser cette grêle de pierre qui tombe sous la pression de toutes les couches de minerai superposées: les moëllons s'abattent au petit bonheur et quand l'ouvrier s'approche pour fermer la trappe, il est souvent lapidé. Le résultat se manifeste par des plaies aux mains, aux bras , au visage, des blessure aux pieds. Quelquefois, le chargeur est plus sérieusement atteint et doit abandonner le travail. Il arrive aussi qu'il meure sous les pierres. Le 24 décembre 1907, dans les dépôts des hauts-fourneaux de la société Senelle-Maubeuge, à Longwy, un chargeur est enseveli sous un éboulement. On le dégage après trois heures de travail. Il avait les deux jambes brisées et le corps couvert de contusions. Il mourut à l'infirmerie de l'usine où on le transporta.
Une charge moyenne pour le haut-fourneau se compose de 12 boguets de coke et de 18 à 20 boguets de minerai. Il est d'usage de faire 15 charges par 12 heures. Un boguet chargé pèse 1200 kg. Trois chargeurs sont affectés au service d'un haut-fourneau. Chacun d'eux doit charger et rouler , des réservoirs au monte-charges, quatre boguets de coke et cinq à six de minerai par charge. L'espace aménagé sous les réservoirs pour permettre d'y rouler les boguets mesure 1,50 m de hauteur.Les chargeurs travaillent pliés en deux, sans pouvoir jamais se dresser à leur taille et c'est une cause de terrible fatigue, ajoutée à celle que provoque la manipulation quotidienne de 160 000 kg de minerai et de coke.
Les chargeurs gagnent 4 F par 12 heures et une prime qui s'élève à 0,50 F par jour leur est allouée s'ils atteignent un minimum de charges fixé. Ii leur fallut soutenir les longues grèves de 1905 pour obtenir ces salaires.
Chargeurs au pied du haut-fourneau poussant les boguets