LE CONTEXTE
Après le rachat par la société Raty, le fonctionnement de cette usine devint étroitement lié à celui des hauts-fourneaux de Saulnes. 
 
Elle en était une sorte de satellite qui avait une fonction de régulation de la production. 
 
En période de forte demande de fonte on rallumait un haut-fourneau, rarement deux. 
 
Si la demande baissait, extinction des feux, le personnel allant renforcer celui de l'usine de Saulnes. Personne n'était licencié. C'en était fini des augmentations individuelles et à Saulnes les visages s'allongeaient aussi car il n'était plus question d'heures supplémentaires. 
 
Les services autres que la production et l'entretien ( laboratoire, études, méthodes, commercial, personnel etc) étaient communs aux deux usines et implantés à Saulnes. 
 
Le surplus de gaz produit était acheminé par une conduite qui longeait la route et la voie ferrée, vers la centrale électrique interne aux hauts-fourneaux de Saulnes. En retour, l'usine recevait une partie de son énergie électrique par une ligne moyenne tension. 
LA VIE MOUVEMENTEE  
DES HAUTS-FOURNEAUX  
D'HUSSIGNY-GODBRANGE 
1940 Arrêt pour cause de guerre 
1947 Redémarrage 
1950 Arrêt  
1951 Remise en service 
1953 Arrêt  
1955 Remise en service 
1958 Reconstruction du HF 
1959 Installation d'une machine à couler 
1963 Réfection complète d'un HF 
1964 Modernisation d'un HF 
1964 Arrêt 
1966 Décision de fermeture définitive 
1966 Début de démontage
 
Le minerai de fer provenait des mines voisines. Une voie ferrée au pas normal reliait directement les différents sites. 
 
Le coke et la ferraille arrivaient par l'embranchement SNCF. 
La fonte sous forme de gueuses était expédiée par cet embranchement. 
 
L'évacuation du laitier se faisait par une voie ferrée étroite électrifiée qui menait: 
 
- d'une part vers la ballastière de l'entreprise Dessoy, 
 
- d'autre part en territoire luxembourgeois vers le lieu-dit " chez Frank" sur l'emplacement de l'ancienne mine de la Côte Rouge.  
 
 
Pour permettre le passage au Luxembourg, un pont métallique ( objet de toute l'attention de la douane ), enjambait le ruisseau la Côte Rouge et la voie ferrée SNCF au niveau des ateliers d'entretien. 
 
La situation de l'usine dans une vallée encaissée, où la gare occupait déjà une surface importante, ne permettait aucune extension sérieuse.  
Elle ne produisait que de la fonte en gueuses et aucun produit fini ou semi-fini. 
 
Malgré des rénovations importantes vers 1960 elle fut donc une des premières victimes de la course au gigantisme et des nouveaux complexes " au bord de l'eau " utilisant des minerais à haute teneur en fer provenant des mines de Mauritanie.
Panneau situé sur le chemin menant à La Sauvage